"NON JEFF, T'ES PAS TOUT SEUL" ou L'HISTOIRE DE LA MONTRE SUISSE

Connaissez-vous l'histoire de la montre suisse ? Non ? Bon, alors j'y vais.

J'ai lu quelque part, il ya longtemps, l'article d'un mathématicien (certainement suisse) qui affirmait que, statistiquement parlant, il suffisait de lancer en l'air un nombre suffisant de pièces détachées de montre pour qu'au moins une montre retombe toute montée et en état de marche. C'est époustouflant, mais çà rejoint les cohortes de gus qui jouent au loto, avec à peu près autant de chances de gagner le gros lot et qui démontrent (c'est énervant pour tous les autres), deux fois par semaine, qu'au moins l'un d'entre eux avait raison.

A la même époque (défense de faire le loup, dans la salle), il était assez couramment admis que, compte tenu du milliard d'étoiles composant une galaxie et des non moins milliards de galaxies peuplant notre univers, il existait forcément d'autres formes de vie sur des mondes lointains dont certaines, obligatoirement, plus évoluées que les nôtres. Répétons-le, il s'agit bien d'une approche statistique mais qui n'enlevait rien à la certitude scientifique du moment. Tout cela est battu en brèche par les nouveaux maîtres à penser. Ainsi, on entend, ces derniers temps, "qu'il serait possible, voire probable, qu'il existe, à travers l'univers, des formes de vie qui auraient pu se développer, dans des conditions extrêmes, comme on peut le constater, sur Terre, aux alentours des éruptions volcaniques sous-marines".

Cette petite phrase anodine contient tous les ingrédients qui ont fait le bonheur des âges obscurs dont Copernic et Galilée avaient failli nous débarrasser :

- ce n'est plus certain, c'est seulement "possible", ou tout au mieux "probable"

- ces formes de vie sont forcément peu évoluées (non, mais !)

Les nombrilistes de tout poil reviennent en force en définissant la race humaine comme unique et seule capable d'appréhender l'univers qui l'entoure, toute autre forme de vie ne pouvant être que rampante, baveuse et débile.

Et si jamais c'était vrai ?

Alors par curiosité et, je le confesse, lors d'une crise de suffisance, je me suis adressé à Dieu. Pas le petit dieu étriqué des chrétiens, ni celui tout aussi dérisoire des musulmans ou des juifs, mais Dieu, avec un grand D. Je lui ai dit : "Dis camarade (ouais, on se tutoie, vu que Dieu est communiste. c'est même le seul à l'avoir jamais été), dis, c'est quoi l'être humain, celui qui est, en principe, à ton image ? Est-il seul dans l'univers ?" Dieu a longuement réfléchi. Ce n'est pas que la question l'embarrassait, mais il essayait de trouver une réponse, à la fois simple et pertinente, pour le vermisseau que j'étais. Enfin, dans Sa Grande Bonté il a répondu : "T'as de la chance petit, aujourd'hui l'Eternel est de bonne humeur et il va donc magnifier l'espèce humaine : l'homme, c'est une chiure de mouche sur le cul de l'univers, et des chiures de mouches, il y en a des milliards." (J'ose pas imaginer, s'il avait été de mauvais poil !).

Comme vous le voyez, et je tiens çà de Première Main, on n'est pas les seuls. Je ne désespère pas d'avoir plus de précisions sur l'état d'évolution "des autres" et croyez bien que je vous en ferai part sans tarder. A bientôt. 19-02-2007 -- Chiurement vôtre. Gallipato