LE PLEURODÈLE de WALTL en VIVARIUM

2 ème partie : Installation et entretien

Retour en arrière : Vers 1985, j'ai acquis mes premiers exemplaires grâce à un mordu d'Antony (Ile de France) dont j'avais lu l'article dans une revue spécialisée avec un titre du genre "Le pleurodèle, un monstre gentil". Je ne garantis pas le libellé exact, mais c'était l'esprit. Suite à mon coup de téléphone, il me donna gracieusement (si, si, même aujourd'hui, il y a encore des gars comme çà !) 22 larves de 2 cm de long. Je l'en remercie encore.

Installées douillettement dans un petit aquarium sur la paillasse de la cuisine, elles se développèrent rapidement, 21 d'entre elle atteignant l'âge adulte. C'est dire si nous en prîmes soin, ma femme et moi ! Pourtant, ce ne fut pas facile. Les daphnies sont difficiles à trouver et le artémias si chiants (excusez-moi) à élever. Bien sûr, à l'âge adulte, malgré l'achat de deux grands bacs, il fallut se débarrasser de quelques exemplaires, ce qui fut fait par le don (juste retour des choses) à un amateur d'Alsace, qui en cherchait par l'intermédiaire d'une annonce, et dont j'ai perdu la trace depuis.

20 ans après : L'élevage se porte bien. Une quinzaine d'individus adultes sont répartis dans deux "grands" bacs de 120 cm au sous-sol. Les jeunes de l'année sont installés dans des aquariums à leur mesure.

Installation : Les Pleurodèles vivent bien, et même très bien, en captivité où Ils atteignent couramment l'âge de 8 à 12 ans, exceptionnellement plus de 20 ans. C'est un animal idéal pour qui commence à s'intéresser aux amphibiens en raison de son activité essentiellement diurne et et de son solide appétit

Nos amis aiment bien les vastes espaces aqueux. Aussi un aquarium bien profond leur procurera le milieu suffisant et nécessaire pour leurs ébats entièrement aquatiques. Comme ils adorent la végétation et les cavités, pour leur faire plaisir j'ai fait mon décor avec des briques alvéolées semi-réfractaires et de la mousse de java. Des petites poteries courantes en jardinerie sont également utilisées pour installer quelques plantes aquatiques artificielles où s'accroche la mousse de java. Votre imagination peut, biensûr, trouver d'autres arrangements.

La lumière est dispensée par des néons. On peut utiliser des néons "aquarium", mais je pense que ce n'est pas indispensable pour les pensionnaires eux-mêmes. Par contre, les plantes éventuelles sont certainement plus sensibles à la qualité du spectre lumineux.

Un filtre extérieur, en rapport avec la taille des bacs, assure une transparence sans faille de l'élément liquide. Le fond est garni de 5 cm de menu gravier (3mm), facile à nettoyer en surface à l'aide du "siphon nettoyeur". On apportera un soin particulier aux systèmes anti-évasion. Lassé des escapades, j'utilise un débord de 5 cm tout autour de l'aquarium, dans la partie haute. Selon vos talents de bricoleur vous pouvez le réaliser en plastique, bois ou verre, cette dernière solution étant bien entendu la meilleure.

Entretien : En ce qui concerne le nettoyage, on peut le résumer en trois points :

• entretien du filtre (changer au moins une fois par an les éléments passifs et actifs)
• siphonage régulier (une fois par semaine) des graviers du fond, pour retirer les déchets et excédents de nourriture
• remplacement de 20% de l'eau du bac, une fois par mois (eau de pluie ou, à défaut, du robinet)

Il s'agit là du minimum vital. Quant au reste, chacun interprétera, sachant qu'il faudra combattre l'envahissement par la mousse de java et le verdissement des parois. Les aquariophiles savent de quoi je parle.