Y-A-T-IL UNE LIEN ENTRE LA RELATIVITÉ SPATIO-TEMPORELLE ET LES PROBLÈMES DE NOTRE CIVILISATION ?
Avant Einstein, tout était absolu. Ainsi les millénaires écoulés ont véhiculé, dans l'esprit des peuples, l'idée que les choses étaient ce qu'elles étaient et qu'on n'y pouvait pas grand'chose. C'est du moins ce que les idéologies dominantes ont œuvré à faire croire pour maintenir la paix sociale, louable intention… certainement pas désintéressée !
Puis, il ya eu Einstein et sa théorie de la relativité. Je l'ai bien entendu embrassée (notez bien l'accord, il s'agit de la théorie et non d'Einstein lui-même) avec enthousiasme et, consécutivement, je me suis plongé dans la lecture de tout ce qui touchait de près ou de loin à ce grand homme.
Hélas, trois fois hélas, si Albert s'est intéressé à la relativité dans le domaine spatio-temporel, il a complètement négligé celui de la socio-métaphysique. D'ailleurs, comment aurait-il pu aborder ce volet, sachant qu'il était dans la totale incapacité intellectuelle de régler sa note au troquet du coin, après avoir pris un café. Cette tâche, pourtant à la portée de n'importe quel abruti de l'époque, était dévolue à sa femme Mileva laquelle, soit dit en passant et sans rapport avec ce qui va suivre, était plutôt canon.
Qu'aurait donc dit Einstein à notre époque si son esprit n'avait pas été aussi monoculture ? Je pense qu'il aurait constaté, désabusé, que si la relativité s'impose dans le domaine de la physique, dans celui de l'humanité c'est plutôt la connerie qui domine. Il aurait ajouté que les notions de justice sociale, de bien-être et de civilisation sont en fait des concepts virtuels destinés à masquer une réalité bien plus universelle : celle de la réussite individuelle étendue, dans le meilleur des cas, à l'environnement immédiat de l'individu, la tribu.
Ceci m'amène à philosopher sur les motivations des êtres vivants en général. Qu'est-ce qui les motive ? Çà paraît pourtant simple au premier abord : l'assouvissement de besoins immédiats, réels ou supposés. En toute logique un tel état de fait devrait conduire à l'extinction accélérée d'une espèce vivante quelle qu'elle soit s'il n'y avait, Dieu soit loué (j'ai dit Dieu ?), des mécanismes correcteurs. La nature face aux attitudes raisonnées d'autodestruction des espèces vivantes a su en mettre en place les mécanismes destinés à permettre, dans une certaine harmonie, la cohabitation et une prospérité relative des nombreuses espèces vivantes.
Pour ne pas entrer dans des détails qui nous emmèneraient au-delà du niveau de cet article et décourageraient ceux qui ont réussi à s'accrocher jusqu'ici, on peut résumer ces paramètres dans la notion d'espace vital. En résumé, durant des millions d'années, lorsque l'espace vital se dégradait, la survie de l'espèce était assurée par l'autorégulation naturelle et non voulue (maladie, famine, autoconsommation…).
Il faut bien comprendre que ce mécanisme de régulation est inconscient et, même, antagonique avec les désirs conscients de l'individu composant l'espèce. Ce qui revient à dire qu'il ne faut pas compter sur son intelligence, aussi évoluée soit-elle, pour espérer qu'elle appréhende réellement les limites de son espace vital et encore moins pour qu'elle prenne les mesures qui en découlent, nécessaires à sa survie, vu qu'elles sont contraires à l'intérêt à très court terme des individus qui la composent. Ouf !
Il en résulte que la solution aux soucis de notre planète, à défaut d'être raisonnée et voulue, se mettra en œuvre d'elle-même. Historiquement, on sait qu'une telle régulation n'est jamais indolore... et se transforme même parfois en disparition. Attendons donc patiemment, assis sur notre monceau de suffisance.
Gallipato : 7 décembre 2010